Après trois journées d’activités intenses, la première édition de la rencontre cinématographique « Rusicada », lancée samedi dernier à Skikda, a pris fin ce lundi 23 juin 2025, avec un franc succès et une forte empreinte culturelle.
Par Ikram Haou
Placée sous le thème « De l’écriture à l’écran », cette manifestation a été marquée par de nombreuses initiatives, dont la signature d’une convention de partenariat entre la direction de la culture et des arts de la wilaya de Skikda et l’Institut national supérieur du cinéma (INSC) de Koléa, relevant de la wilaya de Tipaza et portant le nom du cinéaste Mohamed Lakhdar Hamina.
Lors de la cérémonie de clôture, tenue dans la salle de cinéma El Allia en présence du wali de Skikda, M. Saïd Akhrouf, le directeur de l’INSC, M. Ilias Boukhamoucha, a déclaré que cette convention vise à encadrer des formations spécialisées dans les domaines de l’image, du son, du montage, de l’écriture de scénarios et de la mise en scène, au profit des bénéficiaires désignés par la direction locale de la culture.
Mme Sabiha Tahrat, directrice de la culture et des arts de la wilaya, a salué cette collaboration qui, selon elle, contribuera au renforcement des compétences locales par des échanges d’expériences, le soutien aux jeunes talents et leur accompagnement dans les domaines de l’audiovisuel.
L’événement a réuni près de 80 jeunes, venus participer à des ateliers de formation à l’art dramatique et à l’écriture de scénarios. Ces ateliers ont été respectivement animés par l’acteur Hassan Kachach et la scénariste Sara Berretima.
Par ailleurs, plusieurs projections de films ont rythmé cette rencontre, notamment le documentaire du réalisateur Saïd Oulmi, intitulé « Cayenne ou l’histoire d’un enfer », produit par le ministère des Moudjahidine et Ayants-droit. Ce film retrace la déportation de près de 20 000 Algériens et Algériennes vers les camps de Guyane française entre 1852 et 1938. À travers ce documentaire, le réalisateur entend briser le silence entourant cette partie méconnue de l’histoire nationale.
En marge de ces activités, plusieurs conférences ont également été organisées autour de la mémoire, du patrimoine cinématographique et de la formation artistique.
L’organisation de cette manifestation a été largement saluée par les participants, qui l’ont qualifiée de véritable espace d’échange artistique et de promotion du cinéma dans la région. Nombreux sont ceux qui ont exprimé le souhait de voir cet événement inscrit de manière permanente dans le calendrier culturel de la wilaya de Skikda.
I.H