Dzaïr, la première femme algérienne tombée au champ d’honneur, les armes dans la nuit du 18 au 19 novembre 1954, à Medjez Sfa (Guelma), au côté de son compagnon de lutte, Badji Mokhtar, soit moins de 20 jours seulement après le déclenchement de la Révolution, Dzair est plus qu’un symbole du combat libérateur du peuple algérien et du rôle de la femme dans cette épopée.
Dzair Chaïb, née en 1938. Son père l’a appelée “Dzair” (Algérie) par amour et attachement à son pays, l’Algérie. Elle a grandi dans une famille patriotique et a été élevée dans l’amour profond de la patrie. Son père fut parmi les premiers révolutionnaires à rejoindre la révolution, et leur maison servait de base pour l’ALN (Armée de Libération Nationale), dirigée par le célèbre martyr “Badji Mokhtar”.
Lorsque la guerre de libération nationale a éclaté, la Dzaïr a rejoint les rangs de la révolution à l’âge de 16 ans, avec pour mission de communiquer et de fournir des provisions aux combattants de la liberté, tâche qu’elle accomplissait avec courage et intelligence.
Le 19 novembre 1954, , meurt en martyr, les armes à la main dans un accrochage acharné qui dure plus de sept heures, dans la ferme de Dali Benchouaf près de M’djaz Essfa à 7 km du djebel Beni Salah dans la wilaya de Guelma…
Le 18 novembre 1954, à peine quelques jours après le début de la lutte armée, alors que, Badji Mokhtar, l’un des 22 chefs historiques, tenait une réunion à la ferme de “Dali Benchouaf” à Guelma, avec un groupe de combattants, tenait une réunion d’évaluation des premiers attentats ayant suivi le déclenchement de la Révolution dans cette région, lorsque l’armée coloniale avait encerclé le lieu. Badji Mokhtar et ses compagnons, dont Chaïb Dzaïr tomberont au champ d’honneur en héros, les armes à la main, dans un accrochage acharné qui dure plus de sept heures. Il s’agit de Mohamed Trabelsi, Antar Messaoud, Mohamed l’Indochine et la fille de Dali, propriétaire de la ferme qui devait servir de point de rencontre avec des responsables de la révolution de la région de Constantine confiée, alors à Didouche Mourad.
Publié sur Facebook sur la page Algérie Pays du Soleil et de Beauté, le 2 juillet 2025
//////////////////////////////////////////
Elles ont donné leur vie pour l’Algérie
Yamina Aït Amrane (1940-1959)
Messaouda Bedj (1933-1958)
Raymonde Peschard (1927-1957)
Fatima Debouze (1938-1956)
Dzaïr Chaïb (1928-1954)
Massika Ziza (1934-1959)
Marie-Claire Boyet (1924-1957)
Molkheir Molinari (1937-1959)
Zoulikha Oudaï (1911-1957)
Publié sur Facebook sur la page Algérie Pays du Soleil et de Beauté, le 30 juin 2025
////////////////////////////////////
Massika Ziza et Meriem Bouattoura
Sur la photo, deux magnifiques jeunes filles, belles, intelligentes, instruites qui se sont engagées dans la guerre de libération nationale, comme des milliers d’autres femmes Algériennes, corps et âme.
Autour d’eux, la guerre gronde, nous sommes en 1958, en pleine guerre de libération nationale. À droite, Meriem Bouattoura. Jeune, brillante, instruite, et déjà, entièrement dévouée à une cause dépassant son destin individuel. Son sourire large sur la photo contraste avec la gravité de ce qu’elle affronte. Et pourtant, il y a dans ses yeux la certitude d’un choix mûri, embrassé corps et âme. Meriem sait qu’elle a franchi un point de non-retour. Pour elle, la liberté d’un peuple mérite tous les sacrifices, même le sien.
À gauche, c’est Massika Ziza, à peine plus âgée. Son regard pétillant, sa posture assurée rappellent la force tranquille de toutes ces Algériennes entrées dans la lutte armée. D’elle, les témoignages racontent la gaieté presque enfantine, les éclats de rire dans la clandestinité, la camaraderie indestructible.
Entre elles, un homme, un frère d’armes, il est un peu intimidé, il y a de quoi, elles le savent et c’est pour ça qu’elles le taquinent.
Ce cliché est plus qu’une simple image : il est la trace d’une jeunesse qui, consciente du risque ultime, a choisi le sourire et la dérision face à la brutalité de la guerre. Meriem Bouattoura tombera au champ d’honneur le 8 juin 1960 à Constantine. Massika Ziza la précéda, tombée dans les maquis escarpés de Collo le 9 août 1959. Elles avaient à peine vingt ans. Leurs noms, dorénavant, se mêlent à la longue litanie de celles et ceux qui, anonymes ou reconnus, ont offert leur vie à la liberté.
En revoyant cette photo, on ne peut qu’être touché par leur audace. Elles incarnent la part de lumière dans la nuit coloniale. Deux jeunes filles, belles et lettrées, devenues les symboles silencieux d’un peuple prêt à écrire sa propre histoire, fût-ce au prix du sang. À travers elles, l’Algérie se souvient.
Publié sur Facebook sur la page Algérie Pays du Soleil et de Beauté, le 4 juillet 2025
/