Des médias, citant diverses sources, rapportent que l’état de certains corps palestiniens retrouvés dans les fosses communes du complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de Ghaza, ont subi un vol d’organes opéré par les forces sionistes.
Par Tinhinane Ait Afrah
Mohammed Al-Mughayer, un responsable de la défense civile de Ghaza, a indiqué que certains corps présentaient des incisions abdominales mal suturées, éveillant des soupçons de prélèvements d’organes. De plus, les cadavres d’un homme et d’une jeune fille mutilés, portant des blouses hospitalières, ont été découverts, suggérant qu’ils auraient pu être enterrés vivants. D’autres corps montraient des signes d’exécution, avec des mains liées par des attaches en plastique et des impacts de balle à la tête. Al-Mughayer a également noté la présence de corps enveloppés dans des linceuls de couleurs inhabituelles pour Ghaza, ce qui pourrait indiquer une tentative de faire accélérer la décomposition des corps pour effacer des preuves. Il a souligné que ces indices laissaient penser à des crimes contre l’humanité et a appelé à une enquête internationale urgente. D’autre part, diverses sources ont récemment rapporté la découverte de dizaines de corps supplémentaires dans une fosse commune à Khan Younes, au sud de Gaza, après le retrait des forces sionistes. Cela porte à 392 le nombre total de corps exhumés ces derniers jours selon l’agence palestinienne Wafa. Un précédent bilan indiquait la découverte de 318 corps. Des vidéos et des photos ont montré que plusieurs des victimes portaient des traces de torture et étaient menottées avec des liens en plastique. Selon Wafa, qui cite des sources médiatiques, une grande partie des victimes, notamment des femmes et des enfants, ont été tuées lors d’attaques contre des hôpitaux ou dans des fosses communes. Les forces sionistes sont accusées d’avoir mutilé et enterré délibérément des corps avec des bulldozers avant leur retrait. En outre, environ 2.000 Palestiniens sont toujours portés disparus suite aux événements récents à Khan Younes et dans d’autres régions de Ghaza. Les autorités palestiniennes de la santé ont également annoncé un bilan tragique de l’agression contre Ghaza, avec 34 305 martyrs et 77.293 blessés depuis le 7 octobre dernier. Par ailleurs, hier, vendredi à l’aube, alors que l’agression entrait dans son 203ème jour, les forces sionistes ont intensifié leurs bombardements sur l’ensemble de la bande de Ghaza. Selon des rapports, une coupure d’Internet depuis jeudi dans le sud de Ghaza a isolé environ 1,5 million de personnes déplacées vivant sous des tentes, les coupant de toute communication extérieure, tout en intensifiant la menace de bombardements sur la ville de Rafah. L’agence de presse palestinienne WAFA a signalé que des avions de combat des forces sionistes ont mené d’intenses bombardements sur les camps de réfugiés de Nuseirat et de Maghazi au nord, ainsi que sur la ville d’Al-Zawaida au centre de Gaza. D’autres attaques aériennes ont visé la mosquée Al-Safa dans le quartier d’Al-Tuffah à Ghaza, ainsi que les quartiers d’Al-Zaytoun et d’Al-Sheja’eyya à l’est. Il est fait état, d’autre part, que des équipes d’ambulances et de secours continuent d’exhumer des corps des fosses communes trouvées au complexe médical Nasser à Khan Younis, avec 165 corps restant non identifiés en raison de leur état méconnaissable.Les résidents des camps de déplacés dans le sud de Gaza subissent des conditions exacerbées par des tempêtes de sable, avec des risques accrus d’épidémies et de maladies, particulièrement parmi les enfants et les femmes, alors que les températures ont atteint les 37 degrés Celsius jeudi. L’agression sioniste contre l’enclave palestiniennea forcé plus d’un million et demi de Palestiniens à fuir du nord et du centre de Ghaza vers le sud, surtout vers le gouvernorat de Rafah, désormais surpeuplé de personnes déplacées. Selon les autorités palestiniennes et l’ONU, l’agression sioniste a, jusqu’à présent, fait au moins 34.305 victimes palestiniennes, dont 14.778 enfants, 9.752 femmes, et causé des blessures à près de 77.300 personnes, majoritairement des femmes et des enfants.
T.A.A
