Inauguration hier du Grand Musée Egyptien/L’Algérie représentée par Malika Bendouda à la cérémonie officielle

La capitale égyptienne a célébré, samedi, l’inauguration officielle du Grand Musée égyptien au cours d’une cérémonie d’une splendeur rare, à la mesure de la grandeur historique qu’il incarne. Situé à proximité immédiate des légendaires pyramides de Guizeh, cet immense complexe architectural se veut à la fois un symbole de modernité et un hommage vivant à l’héritage des pharaons. Conçu pour devenir un pôle culturel et touristique de premier plan, il réunit sous un même toit l’art, l’histoire et la mémoire d’une civilisation plusieurs fois millénaire.

Par Youcef Hamidi

 

Né d’un travail colossal entamé il y a deux décennies, le Grand Musée égyptien est le fruit d’une coopération internationale, en particulier avec le Japon, qui a apporté un appui technique et financier majeur. Son édification, d’un coût supérieur au milliard de dollars, s’étend sur près de 500 000 mètres carrés, offrant des espaces d’exposition à la mesure des trésors qu’il abrite. Plus de 100 000 pièces archéologiques y sont conservées, dont la moitié sera présentée au public. Jamais auparavant un musée n’avait rassemblé une telle collection dédiée à une seule civilisation, retraçant plus de 5 000 ans d’histoire à travers trente dynasties royales.

L’un des joyaux de cette institution demeure l’extraordinaire trésor de Toutânkhamon, découvert en 1922 dans la Vallée des Rois. Réunis pour la première fois dans un même lieu, les quelque 5 000 objets funéraires du jeune pharaon plongent les visiteurs au cœur d’un passé fascinant. Dès leur entrée, ils sont accueillis par la majestueuse statue de Ramsès II — onze mètres de haut et quatre-vingt-trois tonnes de granite — symbole saisissant de la grandeur pharaonique.

Contrairement à l’ancien musée du Caire, devenu trop étroit et vétuste, le GEM se distingue par sa conception contemporaine et ses technologies avancées. Ses murs couleur sable abritent des galeries immersives, un éclairage étudié, des dispositifs de réalité virtuelle et un espace interactif dédié aux enfants. À travers une large baie vitrée, les passionnés d’archéologie peuvent observer le travail méticuleux des restaurateurs qui redonnent vie à une barque solaire datant de 4 500 ans, exhumée près de la pyramide de Khéops.

L’inauguration du musée, prévue initialement pour juillet, a été plusieurs fois repoussée en raison des bouleversements politiques du Printemps arabe, puis de la pandémie de Covid-19. Les autorités égyptiennes ont préféré en reporter encore la date afin de lui offrir la dimension mondiale correspondant à son importance historique et culturelle.

Représentant l’Algérie à cette célébration d’envergure, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, chargée par le président Abdelmadjid Tebboune, a pris part à cet événement qui rassemble dirigeants, personnalités et institutions internationales. Sa présence témoigne de l’implication de l’Algérie dans les grandes initiatives culturelles mondiales et de sa volonté d’approfondir les échanges artistiques et patrimoniaux. Par cette inauguration, Le Caire s’impose comme un centre majeur de la mémoire universelle, rendant hommage à une civilisation dont le génie continue de fasciner le monde entier.

Y.H

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