Le ministère de l’Industrie a lancé un appel aux producteurs algériens de pièces de rechange automobile les invitant à s’inscrire sur une plate-forme électronique en vue de les recenser dans le cadre du projet de constitution du « réseau national de sous-traitance ».
Par Mohamed Zahar
« Dans le cadre de l’élaboration de la cartographie de la production de la pièce de rechange automobile et suite au lancement du Cluster des producteurs de pièces de rechange, ainsi que celui des deux comités Engineering et Pilotage de cette filière industrielle, le ministère de l’Industrie invite les fabricants nationaux à s’inscrire à travers le lien https://www.industrie.gov.dz/recensement », indique le ministère dans un texte publié sur son site.
« Les entreprises recensées constitueront le réseau national de la sous-traitance dans le domaine de la fabrication des pièces de rechange automobile », précise-t-il.
Cette démarche fait suite à l’annonce faite, le 11 février dernier, par le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb qui a fait part de l’intention de son département de mettre sur pied un réseau national propre aux fabricants de pièces de rechange pour les véhicules.
Le ministre a indiqué que des rencontres se tiennent actuellement au niveau de son département ministériel « afin d’étudier et de suivre la création d’un réseau national des fabricants de pièces détachées regroupant les différents acteurs du domaine ».
Ce réseau national “renforcera l’industrie des pièces détachées à travers le pays et permettra à l’Algérie de développer une nouvelle stratégie orientée vers l’industrie automobile”, a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé que l’objectif de cette démarche était de développer la filière de la sous-traitance en faisant en sorte « d’accompagner l’industrie automobile en Algérie à travers l’augmentation du taux d’intégration national ».
Le recensement des producteurs de pièces de rechange automobile dans la perspective de la mise en place d’un réseau national regroupant l’ensemble des professionnels fait partie d’une stratégie globale visant à développer les métiers de la sous-traitance automobile.
Au cours du même mois de février, le ministre de la Formation et de l’enseignement professionnels, Yacine El-Mahdi Oualid avait annoncé la création d’un pôle d’excellence lié à l’industrie automobile dans la wilaya d’Oran à travers notamment le développement de la formation dans le domaine de la sous-traitance.
Ce pôle d’excellence fera partie d’un ensemble d’une quinzaine de pôles du même genre spécialisés, chacun, dans un domaine précis.
Il est question d’adapter les offres de formation professionnelle aux besoins du marché du travail de chaque wilaya et en fonction de ses spécificités propres. C’est précisément dans cette optique que le ministère envisage de renforcer, au niveau de la wilaya d’Oran, la formation professionnelle dans les métiers de la sous-traitance automobile.
De leur côté, les entreprises privées spécialisées dans la fabrication de pièces de rechange automobile ont déployé, ces dernières années, des efforts en vue d’obtenir des certifications attestant de la qualité de leurs produits et leur conformité aux normes internationales.
La démonstration de cette volonté a été faite lors du Salon international de l’après-vente automobile et des services pour la mobilité, Equip Auto, organisé à Alger, du 17 au 20 février dernier, où une soixantaine d’entreprises locales spécialisées dans les équipements et les accessoires automobile ont présenté des produits certifiés auprès d’organismes internationaux spécialisés.
Il y a lieu de signaler, par ailleurs, qu’un accord de partenariat a été signé, le 3 mars courant, entre l’Entreprise nationale de tubes et transformation de produits plats “Anabib” et la société chinoise “Auto Lumiar” dans la perspective de la création d’une joint-venture pour la fabrication de pièces de rechange automobile en Algérie.
L’unité industrielle à installer en vertu de cet accord produira des pièces détachées automobiles au niveau de l’unité “PTS” de Reghaia (Alger), en particulier des phares de voitures et des pare-chocs dans la première phase de production, pour fabriquer par la suite d’autres accessoires et pièces, ce qui contribuera au “renforcement de la capacité de l’Algérie à répondre aux besoins du marché local”, précise un communiqué du ministère.
Cet accord “reflète la politique du gouvernement pour le soutien aux partenariats stratégiques qui contribuent au transfert de technologies et au développement du produit industriel national”, a affirmé, de son côté, le ministre de l’Industrie.
M. Z