Une session de formation sur la protection de l’artisanat, des métiers et du patrimoine culturel authentique a été dispensée mardi dernier à Alger et destinée à près de 20 cadres et gestionnaires des Chambres de l’artisanat, venus de diverses wilayas du pays.
Par Khalil Aouir
Cette session de formation ayant pour but d’informer les bénéficiaires sur les notions de la protection intellectuelle et les dispositifs juridiques en vigueur, a été lancée lundi sous la supervision de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en Algérie, en collaboration avec le ministère du Tourisme, l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI) et l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA). Selon Ahmed Othmane Mohamed Salek, représentant de l’OMPI en Algérie, cette formation s’inscrit dans le cadre de la politique de l’état visant à consolider, à protéger et à développer l’artisanat, afin de favoriser son rôle dans le développement économique. Il a également souligné la nécessité de protéger l’artisanat à travers des mécanismes juridiques et a expliqué aux artisans les outils législatifs permettant de protéger leur propriété intellectuelle. Animée par des spécialistes en propriété intellectuelle originaires d’Algérie et d’autres nations, cette session de formation traite des stratégies pour affermir la position de l’artisanat. Selon le représentant de l’OMPI, plusieurs formations ont été organisées dans les wilayas d’Oran, d’Alger et de Khenchela, en présentiel et à distance, au profit de 100 cadres du secteur. Ces sessions ont permis de leur fournir des explications sur la protection du patrimoine et de les sensibiliser à l’importance de soutenir les artisans, tout en les informant de l’utilisation des outils disponibles pour préserver leur activité. En outre, il a rappelé l’existence d’un programme ambitieux élaboré par son organisation visant à promouvoir la préservation du patrimoine authentique algérien, mettant particulièrement en avant l’importance de la marque collective pour défendre les produits artisanaux contre les imitations. Dans ce cadre, il a indiqué que le tapis « Babar » de Khenchela avait été inclus dans un projet de marque collective qui serait bientôt mis en place, et a annoncé que d’autres projets de ce type seraient lancés prochainement, notamment pour le tapis de Ghardaïa. Le représentant de l’OMPI a exprimé le souhait de voir cette opération s’étendre à d’autres produits artisanaux, comme les bijoux, le cuivre et les différentes tenues vestimentaires traditionnelles.
Kh.A
