Massacres du 17 octobre 1961 à Paris/  La revue Naqd publie un numéro spécial

La revue spécialisée en études et critique sociale “Naqd” a publié récemment un numéro spécial dédié aux massacres du 17 octobre 1961 rassemblant les contributions d’historiens, sociologues et cinéastes qui abordent ces événements de différents angles.

 

Intitulé “17 octobre 1961, entre histoire et mémoire”, ce Hors-série de la revue s’ouvre sur un article de son directeur de publication, l’universitaire et historien Dahou Djerbal qui estime que les effets des manifestations du 17 octobre 1961 ont eu la même portée politique sur le dénouement de la guerre de libération que celles du 11 décembre 1960 à Alger.

Dans son article intitulé “l’émergence des peuples-sujet”,  Dahou Djerbal  revient sur les prémices de ces manifestation qui se sont imposées depuis la base avant d’être encadrées par l’organisation de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN). Il aborde également brièvement le déroulement des événements.

Le politologue français et spécialiste de l’histoire coloniale, Olivier Le Cour Grandmaison, apporte également sa contribution dans un article intitulé “de la connaissance à la reconnaissance” dans lequel il estime “singulier” d’avoir à rappeler, soixante ans après les massacres, “les causes et les conséquences, les responsables et les divers raisons qui ont longtemps favorisé l’occultation et l’oubli de ce crime d’Etat”.

Pour sa part l’historien britannique Jim House, auteur avec son compatriote Neil MacMaster de “Octobre 1961. Les algériens, la terreur d’Etat et la mémoire”, s’intéresse pour sa part aux manifestations de femmes algériennes à Paris le 20 octobre 1961 pour protester contre le couvre-feu, les violences et arrestations qui avaient eu lieu quelques jours avant.

Jim House estime que les manifestations du 20 octobre appartiennent à une séquence historique qui a débuté avec les mobilisations urbaines pro-indépendantistes de décembre 1960. Il préconise également des travaux de recherches supplémentaires sur les mobilisations en dehors de Paris.

Neil MacMaster historien du colonialisme français et britannique, relève, pour sa part, que les vies sociales, culturelles et politiques des activistes français de gauche, des noirs américains et des cadres du FLN s’entrecroisaient dans une petite zone du centre de Paris dans les années 1950.

Mehdi Lallaoui, président de l’association “Au nom de la mémoire” et réalisateur du documentaire “Le silence du fleuve” en 1991, dénonce “soixante ans d’occultations et de dénis”.

Ce numéro de la revue Naqd rapporte également les effets des manifestations du 17 octobre 1961 dans les prisons de France dans un témoignage de Moussa Kebaïli, responsable des premières cellules du FLN à Paris, en plus d’un témoignage de Nicole Rein, membre du collectif des avocats  du FLN, qui dénonce “le racisme, la torture et l’impunité de la police”.En annexe de ce numéro la rédaction de la revue propose un riche fonds de photographies et de documents relatifs à ces massacres.

APS

 

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