À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, une rencontre d’étude s’est tenue lundi à Alger, sous la présidence du ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene. L’événement, organisé à l’Institut national de santé publique, a permis de rappeler l’importance de faire de la santé mentale une priorité constante et intégrée dans la politique nationale de santé publique.
Par Youcef Hamidi
Le ministre a souligné que le développement de la santé mentale ne devait pas être perçu comme une mesure ponctuelle, mais comme une démarche nationale durable, guidée par une vision cohérente et une volonté partagée. Il a exhorté l’ensemble des acteurs du secteur — institutions, professionnels et partenaires — à unir leurs efforts pour améliorer la qualité de la prise en charge psychologique et promouvoir une approche globale et pérenne.
Mohamed Seddik Ait Messaoudene a précisé que des moyens humains et matériels importants avaient été mobilisés afin d’assurer un accompagnement efficace des patients. De nouvelles infrastructures ont été ouvertes à travers plusieurs wilayas, accompagnées de l’adoption d’un cadre réglementaire conforme aux besoins actuels, dans le cadre du plan national de promotion de la santé mentale.
L’État, a-t-il ajouté, consacre des investissements croissants à la construction et à l’équipement d’établissements spécialisés. Cinquante-cinq centres ont ainsi vu le jour, dont cinq hôpitaux et cinquante structures de proximité, renforcés par la présence de plus de 1 200 praticiens spécialisés en psychiatrie et en pédopsychiatrie.
Abordant la question de la toxicomanie, le ministre a mis en garde contre ses effets dévastateurs sur la santé psychique. Il a rappelé que son département travaillait en étroite coordination avec d’autres institutions, notamment les ministères de l’Éducation nationale, de l’Intérieur, de la Justice et de la Solidarité nationale, afin de développer des programmes de prévention et d’accompagnement adaptés. L’objectif est de renforcer la sensibilisation, notamment auprès des jeunes, et de prévenir les risques liés à la consommation de drogues et de substances psychotropes.
Dans ce cadre, M. Ait Messaoudene a annoncé le lancement de l’élaboration d’un texte encadrant l’hospitalisation obligatoire des patients nécessitant une prise en charge spécifique, tout en poursuivant la réorganisation générale des services de santé mentale à travers le pays.
Cette journée d’étude a ainsi mis en lumière la volonté du ministère de faire de la santé mentale un pilier fondamental du système de santé publique algérien, en conjuguant prévention, soins, et accompagnement durable des personnes en détresse psychologique.
Y.H