Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a présidé la cérémonie d’inauguration d’un laboratoire ultramoderne à l’Institut Pasteur d’Algérie, en présence de M. Mohamed Talhi, secrétaire général du ministère de la Santé, de l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, M. Georg Felsheim, d’Abdellah Al Dardari, directeur régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour les États arabes, ainsi que de Natasha Van Rijn, représentante résidente du PNUD en Algérie.
Par Malika Azeb.
Construit sur une superficie de 1 200 m², ce laboratoire est désormais le plus grand d’Afrique. Il intègre plusieurs unités dédiées au contrôle de la qualité, à l’efficacité et à la sécurité des produits pharmaceutiques, des dispositifs médicaux et des vaccins, contribuant ainsi au renforcement des capacités de recherche et de développement du secteur. Sa modernisation s’inscrit dans le cadre de l’Initiative pour accélérer la disponibilité des outils de lutte contre la Covid-19, lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avec un financement allemand, par l’intermédiaire de la banque allemande de développement, en collaboration avec le PNUD.
M.Ali Aoun a souligné la nécessité pour les laboratoires algériens de se conformer aux normes internationales, notamment par la certification ISO, indispensable pour obtenir l’accréditation de l’OMS. En ce sens, des démarches sont actuellement entreprises pour obtenir cette certification, ce qui permettrait de commercialiser des produits pharmaceutiques algériens sur les marchés local et international. Il a également insisté sur l’importance de rendre le laboratoire central de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) accessible aux étudiants et chercheurs en mettant en place une feuille de route de formation.
De son côté, le directeur général de l’ANPP, M. Cherif Delih, a affirmé que le laboratoire central soutiendra le secteur de la santé en favorisant la production pharmaceutique, contribuant ainsi à relever les défis futurs et à élever les normes pharmaceutiques de l’Algérie aux niveaux national et international. Cette initiative vise également à renforcer l’autosuffisance du pays en matière de médicaments.
L’ambassadeur d’Allemagne, M. Georg Felsheim, a déclaré que la coopération entre l’Algérie et l’Allemagne contribuera au renforcement des secteurs de la santé et de la production pharmaceutique en cas de maladies contagieuses à potentiel épidémique. “Aujourd’hui, l’Algérie est bien équipée pour faire face aux crises sanitaires majeures,” a-t-il ajouté.
M. Aoun a par ailleurs affirmé que l’Algérie possède actuellement 213 usines de production de médicaments essentiels, couvrant 75 % des besoins du pays. Ce taux devrait atteindre 85 % d’ici la fin de l’année, avec l’ouverture de six nouvelles usines dédiées à la production de 70 % des médicaments anticancéreux nécessaires. En plus de ces six usines, trois autres sont en cours de construction, ce qui permettra de réduire de 400 millions d’euros la facture d’importation de médicaments anticancéreux d’ici 2025.
Le ministre a également souligné que la consommation de médicaments en Algérie augmente de 15 % chaque année. Afin de répondre à cette demande croissante, des mesures d’accompagnement sont prévues pour soutenir les investisseurs dans le secteur de la production pharmaceutique. M. Aoun a également insisté sur l’importance d’améliorer la distribution des médicaments pour assurer leur disponibilité sur le marché national.
En ce qui concerne les vaccins pour enfants, M. Aoun a assuré qu’ils figurent parmi les priorités du secteur, conformément aux directives du président de la République. Divers types de vaccins sont déjà disponibles, et il a également annoncé un projet du groupe SAIDAL visant à démarrer leur production dès l’année prochaine.
M.A
