Dimanche dernier, le ministère de la Justice a annoncé, à travers un communiqué officiel, le lancement de plusieurs sessions de formation destinées aussi bien aux magistrats qu’aux étudiants en droit.
Par Ikram Haou
Dans ce cadre, 25 juges suivront une formation intitulée « Cybercriminalité », dont l’objectif est de renforcer leurs compétences en matière de lutte contre ce phénomène en constante évolution. La session portera notamment sur les mécanismes judiciaires, les approches d’enquête et les dernières évolutions législatives et réglementaires liées à la criminalité numérique.
Parallèlement, cinq autres juges participeront à une session de formation régionale organisée en République tchèque, intitulée « Deuxième procès simulé en matière de lutte contre le terrorisme ». Cette formation s’inscrit dans le cadre du programme européen d’échange d’informations et de renforcement des réponses judiciaires face au terrorisme, sous la supervision de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL). Elle vise à favoriser l’échange d’expériences internationales sur les stratégies de lutte contre le terrorisme, en mettant l’accent sur les outils législatifs, les cadres institutionnels et les bonnes pratiques judiciaires.
D’autre part, 198 étudiants de l’École supérieure de la magistrature bénéficieront de cours intensifs et de formations à distance dans le domaine de la propriété intellectuelle. Cette initiative a été rendue possible grâce à un partenariat avec l’Académie de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), et les sessions ont été assurées par plusieurs experts internationaux.
En outre, dans le cadre de la coopération avec le Bureau régional des Nations Unies pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord contre la drogue et le crime, et en partenariat avec le Parquet égyptien, deux juges algériens prendront part à une réunion régionale d’experts à Aïn Sokhna (Égypte). Cette rencontre sera consacrée à l’actualisation du guide législatif sur la lutte contre le trafic de migrants par voie terrestre, maritime et aérienne, ainsi qu’à la révision d’une loi modèle sur la question. L’objectif est de renforcer la coopération juridique entre les pays de la région MENA et d’harmoniser les outils juridiques pour une réponse judiciaire plus efficace face à ce type de criminalité transfrontalière.
Par ailleurs, une journée d’étude et de formation sur la médecine légale sera organisée au Tribunal d’Oran. Elle portera sur l’expertise médicale en matière criminelle, les éléments de preuve et indices relevés sur les scènes de crime, ainsi que les procédures de transfert des corps. Cette session réunira des magistrats des juridictions de l’ouest du pays, des représentants des services de médecine légale et psychiatrique du CHU d’Oran, ainsi que des responsables de l’Institut de criminologie de l’Université d’Oran 1 et des agents de la police judiciaire.
I.H
