Un prochain décret exécutif accordera aux produits de finance islamique pour l’achat de logements des avantages similaires à ceux proposés par les banques traditionnelles, a annoncé le ministre des Finances, Laaziz Faid, jeudi à Alger. En réponse à des questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président Moundir Bouden, M. Faid a mentionné qu’un texte réglementaire, examiné pour une seconde lecture lors d’une réunion gouvernementale ce mois-ci, vise à diminuer les taux d’intérêt des crédits immobiliers pour les emprunteurs dont les revenus n’excèdent pas un seuil fixé par rapport au salaire national minimum garanti (SNMG). Concernant la proposition d’un impôt unique de 25 % sur toutes les activités économiques, le ministre a expliqué que le gouvernement souhaite diversifier les régimes fiscaux pour la majorité des contribuables, dans un souci d’équité et de répartition équitable de la charge fiscale. Il a précisé qu’il n’est pas envisageable d’adopter un taux unique d’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), actuellement fixé à 19% pour le secteur productif et 23% pour les travaux publics et le bâtiment, pour ne pas pénaliser ces secteurs. Le ministère, via la Direction générale des impôts (DGI), engage des réformes sur la taxe foncière, l’application d’un impôt forfaitaire unique (IFU) de 5 % aux auto-entrepreneurs (réduit ensuite à 0,5%), et la mise en œuvre de l’impôt sur la fortune (IFS), malgré les difficultés initiales. Le ministre a également souligné que les efforts de modernisation et de numérisation dans le secteur des finances, y compris le plan stratégique informatique et le centre des données du ministère, inauguré récemment, produiront des résultats attendus au premier semestre de l’année en cours. En réponse à une question sur l’extension du tramway d’Ouargla, M. Faid a expliqué que la levée de gel sur les projets incombe aux ministères concernés qui doivent soumettre une demande au Premier ministre, qui consultera ensuite le ministère des Finances pour évaluer la faisabilité de financement. Le ministre a rappelé que son ministère alloue les budgets aux projets dans le pays, dans le respect des limites fixées par la loi de finances.
A.K
