Le changement climatique et ses multiples répercussions ont constitué le thème central d’un colloque scientifique international qui s’est ouvert dimanche à Oran, selon les services de la wilaya.
Par Youcef Hamidi
Lors de l’ouverture officielle de l’événement, Djamel-Eddine Abdelghani Dridi, Secrétaire général du ministère des Transports, intervenant au nom du ministre Saïd Sayoud, a mis en avant la forte exposition de l’Afrique aux effets des dérèglements climatiques. Il a rappelé que le continent est particulièrement affecté par des phénomènes tels que les périodes prolongées de sécheresse, la désertification, les inondations, l’élévation du niveau des mers, les vagues de chaleur extrême ainsi que par l’apparition ou l’aggravation de maladies liées au climat.
Face à ces enjeux croissants, il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective, tant au niveau des pays africains que de leurs partenaires internationaux. L’objectif : unir les efforts et harmoniser les approches pour contenir ces crises et en atténuer les effets. Il a souligné que la disponibilité de données climatiques fiables et précises constitue un fondement essentiel à toute politique efficace d’adaptation et de prévention.
Dans cette perspective, le rôle de l’Institut de Surveillance des Précipitations pour la formation et la recherche, basé à Oran, prend une importance particulière. Ce centre régional de référence en matière de météorologie et de climatologie, reconnu à l’échelle africaine, joue un rôle crucial grâce à l’expertise de ses scientifiques, à la qualité de ses équipements et à sa capacité à produire des recherches spécialisées, modéliser les évolutions climatiques et renforcer les compétences locales et régionales dans ce domaine stratégique.
Le représentant du ministère a d’ailleurs affirmé le soutien plein et entier du secteur des transports à cette institution. Il a assuré que ses analyses et recommandations seront prises en compte dans l’élaboration des plans d’action et des politiques publiques face aux défis environnementaux.
Ce colloque, qui s’étend sur trois jours, rassemble des spécialistes issus d’universités algériennes, tunisiennes et sénégalaises. Il propose plusieurs communications, parmi lesquelles : l’étude des réponses physiques, chimiques et biologiques des sols face aux bouleversements climatiques, l’analyse des pathologies liées aux crises hydriques et climatiques et leurs effets sur l’environnement et la sécurité alimentaire, ainsi que la stratégie nationale algérienne pour garantir la sécurité alimentaire dans les zones steppiques exposées aux effets du changement climatique.
En marge de cette rencontre, trois accords de coopération ont été conclus entre l’Institut de Surveillance des Précipitations d’Oran et divers organismes : l’Office National de la Météorologie, le Centre Technique Spatial, ainsi que l’Association Internationale des Ressources en Eau du Bassin Méditerranéen, basée en Tunisie.
Y.H
