Lors de l’ouverture de la 23e édition du Salon international de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie (SIPSA FILAHA) ce lundi à Alger, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a souligné que cet événement constituait une occasion précieuse pour partager les savoir-faire et prospecter de nouveaux marchés à l’export, dans un contexte où le secteur connaît une évolution remarquable depuis quatre ans.
Par Khalil Aouir
Pendant son allocution pour l’ouverture officielle du Salon, le ministre a déclaré que l’édition, organisée du 26 au 29 mai, témoigne de l’engouement portée par les opérateurs locaux et internationaux pour le secteur agricole en Algérie. Il a également précisé que les réformes structurelles et les mesures de soutien instaurées ont joué un rôle clé dans la promotion de l’investissement et le développement économique du pays.
Parmi les officiels présents à la cérémonie figuraient plusieurs membres du gouvernement, notamment Tayeb Zitouni, ministre du Commerce intérieur, Kamel Rezig, en charge du Commerce extérieur et des exportations, Noureddine Ouadah, responsable des Start-up et de l’Économie de la connaissance, ainsi que Bakhta Selma Mansouri, secrétaire d’État en charge des Affaires africaines. Ladite édition a d’ailleurs rassemblé des représentants de plusieurs pays étrangers, tels que Luigi D’Eramo, secrétaire d’État italien en charge de l’Agriculture, Sidati Ahmed Louli, ministre mauritanien en charge des Pêches et des Infrastructures maritimes, Gabriel Mbairobe, ministre camerounais de l’Agriculture, Ahmed Bin Nasser Al Bakri, haut responsable omanais des Ressources agricoles et hydriques, ainsi que Simelizezwe Sibanda, vice-ministre zimbabwéen de l’Innovation et de l’Enseignement supérieur.
Dans ce sillage, un nombre significatif de secteurs stratégiques a été mis à l’honneur, tels que l’agriculture saharienne, la filière des dattes, la semence de pommes de terre, l’oléiculture, la culture de la tomate industrielle et l’aquaculture. Selon le ministre, ces domaines représentent une priorité pour les autorités afin de répondre efficacement aux besoins du marché intérieur, encourager les exportations et diminuer les importations.
En outre, M. Cherfa a mis l’accent sur l’importance des initiatives tournées vers l’innovation, en particulier par le bais du concours réservé aux startups africaines, organisé par « Filaha Innov ». Il a aussi rapporté que le soutien à l’innovation pourrait servir de levier essentiel pour l’amélioration de la productivité agricole et le renforcement de la coopération entre pays africains. Pour sa part, Noureddine Ouadah, ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, a également souligné l’importance de l’innovation pour le développement du secteur. Selon lui, les jeunes entreprises innovantes peuvent contribuer de manière significative à la modernisation de l’élevage et à une meilleure gestion des ressources en eau.
Du reste, M. Amine Bensemmane, qui préside l’organisme organisateur du Salon, a évoqué les mutations en cours dans le secteur agricole, surtout dans le Grand Sud, afin de subvenir aux besoins nationaux en denrées essentielles telles que le blé, l’huile, le lait en poudre et le sucre. Il a aussi fait mention des problématiques liées aux médicaments vétérinaires et à la santé des cultures, en rappelant le rôle majeur de la coopération scientifique et technique entre nations.
À noter que la délégation officielle a visité l’exposition « Africa Food », organisée dans le cadre du SIPSA. Cette initiative vise à promouvoir la sécurité alimentaire à travers l’industrialisation et à stimuler les échanges commerciaux entre les pays africains dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Les membres de la délégation ont également sillonné plusieurs stands du Salon, en particulier ceux représentant l’Italie, la Mauritanie, le Brésil, ainsi que des entreprises spécialisées dans les secteurs agroalimentaire et vétérinaire. Au cours de la visite, des présentations ont été faites, notamment sur le projet commun entre « Baladna » (Qatar) et le FNI portant sur la production de lait en poudre, ainsi que sur une gamme de produits alimentaires locaux exposés par des entreprises algériennes.
Enfin, cette édition a enregistré la participation de plus de 800 sociétés nationales et internationales venant de 40 pays. L’espace d’exposition s’étend sur plus de 35 000 m², comprenant des secteurs dédiés à la production agricole, à l’élevage, à l’aquaculture, de même qu’à l’exportation vers l’Afrique. Avant que le Salon ne se termine par la remise du Prix de l’innovation agricole africaine, plusieurs journées d’étude portant sur différents secteurs sont programmées à cet égard.
Kh.A
