Sahara occidental / Un territoire interdit aux étrangers par le Maroc, déplore une avocate française

 

 

 

 

 

L’avocate française Elise Taulet, empêchée vendredi par le Maroc d’accéder aux territoires sahraouis occupés pour rencontrer des prisonniers politiques sahraouis et leurs familles, a déploré le fait que le Sahara occidental soit “un territoire interdit aux étrangers” et regretté “beaucoup d’obstacles” ayant entravé sa mission. “Le Sahara occidental est un territoire interdit aux étrangers”, a regretté l’avocate qui s’apprêtait à quitter Agadir (Maroc) pour retourner en France après son expulsion. “C’est tout à fait anormal que l’on ne puisse pas aller à Laâyoune (occupée) pour rencontrer les familles des prisonniers alors qu’il y a plusieurs dossiers en cours devant le CAT (Comité contre la torture) de l’ONU et qu’on devrait pouvoir rencontrer les familles des détenus sahraouis”, a-t-elle encore regretté. Me Taulet a précisé que l’objectif de sa mission était de “mettre fin au blocus d’accès aux prisonniers politiques sahraouis, notamment ceux du groupe de Gdeim Izik”, imposé par l’occupant marocain.  Toutefois, elle a évoqué “beaucoup d’obstacles” dressés par les forces d’occupation marocaines, citant, entre autres, de nombreux contrôles et une surveillance policière étroite dès son arrivée à l’aéroport de Casablanca. L’avocate française a été finalement interdite d’aller à Laâyoune occupée et redirigée par une personne “qui ne portait pas d’uniforme” vers le Nord, la sommant de retourner à Agadir. Dans un récent rapport, le bureau exécutif du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (Codesa) avait condamné les mauvais traitements physiques et psychologiques infligés par le Makhzen aux prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, appelant l’ONU et toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme à faire pression sur Rabat pour les libérer. Le rapport cite plusieurs cas de prisonniers sahraouis privés de leurs droits, notamment ceux du groupe de Gdeim Izik, dont les familles continuent de se plaindre des tortures physiques et psychologiques subies par leurs enfants et maris, et des pratiques racistes et dégradantes de la dignité humaine dans les prisons marocaines.

 

R.I

 

 

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