Le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques assure la supervision des contrôles visant à garantir la salubrité des produits de la mer, en particulier pendant les périodes de forte chaleur, grâce à des équipes mixtes composées de vétérinaires et d’inspecteurs issus du ministère lui-même ainsi que des départements du Commerce et de l’Agriculture.
Par Slimane Zoheïr
A ce sujet, M. Abderrahmane Hentour, directeur du contrôle des activités de la pêche, de l’aquaculture et de la régulation du marché au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, a expliqué que des vétérinaires et des inspecteurs effectuaient régulièrement des vérifications sur les produits de la mer afin de s’assurer de leur salubrité avant leur mise en vente. Il a mentionné les efforts en cours pour accroître le nombre de vétérinaires afin de renforcer leur présence au niveau local, afin d’assurer une plus grande “transparence” et un “contrôle”, à la fois préventif et réactif, des produits de la mer. Les produits halieutiques sont contrôlés dès leur arrivée au port par des vétérinaires des secteurs concernés et par l’Inspection vétérinaire de la région, afin de garantir leur qualité. Il a précisé que ces contrôles étaient également effectués au niveau des barrages et des plans d’eau. Selon M. Hentour, les conditions de stockage, de chaîne du froid et d’emballage sont également vérifiées jusqu’à l’arrivée des produits de la mer dans les unités de commercialisation ou de transformation. “Une fois les contrôles qualité des produits terminés, le vétérinaire délivre un certificat sanitaire autorisant le transfert des produits de la mer du port vers les points de vente ou les unités de transformation”, a-t-il expliqué. À cet égard, M. Hentour a souligné que le réseau de distribution des produits de la mer avait été renforcé grâce à l’acquisition de plusieurs camions réfrigérés, afin de garantir la sécurité des produits et leur livraison aux consommateurs dans des conditions sanitaires adéquates. Il a également affirmé que le réseau logistique était “performant” et remplissait toutes les conditions nécessaires pour acheminer les produits de la mer depuis les ports jusqu’aux régions les plus éloignées du Sud, dans de bonnes conditions sanitaires. Par ailleurs, il a souligné que les produits de la mer exportés vers les pays européens étaient pleinement conformes aux normes et aux conditions en vigueur, ce qui témoigne de la qualité de la production locale. Il a également appelé les commerçants à respecter les conditions de vente des produits de la mer en les maintenant dans de la glace pilée et en les transportant dans des camions réfrigérés, tout en veillant à adopter une culture d’autocontrôle, notamment à l’approche de la saison estivale. En ce qui concerne l’aquaculture, il a affirmé que le contrôle était effectué “en amont et en aval” par la Direction des services vétérinaires, afin de garantir la qualité, l’origine et la conformité des intrants de l’aquaculture aux normes sanitaires, en particulier en ce qui concerne les aliments utilisés.
De plus, il a souligné l’importance du rôle joué par le Laboratoire national de contrôle et d’analyse des produits de la pêche, de l’aquaculture et de la salubrité des milieux. Ce laboratoire effectue diverses analyses, notamment sur les eaux utilisées en aquaculture, les cages flottantes et les bassins de l’aquaculture continentale, afin de garantir la salubrité de l’eau et des produits de la mer pendant leur élevage.
Le responsable a également noté que le Laboratoire a conclu de nombreux accords avec les aquaculteurs afin de procéder à des contrôles périodiques de leurs produits. Il a souligné que le laboratoire était équipé de technologies de pointe ainsi que de matériel de contrôle permettant de détecter tout type de bactérie pouvant affecter les poissons.
S.Z
