Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Abdelmalek Tacherift, a réaffirmé samedi à Alger l’importance de préserver la mémoire nationale et de protéger le patrimoine historique et culturel, afin d’en assurer la transmission aux jeunes générations. Il a précisé que ces missions figuraient parmi les priorités fondamentales de son département ministériel.
Par Saïd Slimani
Lors de l’ouverture d’une rencontre d’orientation destinée aux cadres et aux employés du ministère, M. Tacherift a annoncé le lancement prochain d’un vaste programme de soutien à la recherche académique, élaboré en coordination avec les universités et les institutions scientifiques du pays. Ce programme, a-t-il expliqué, vise à renforcer les efforts de sauvegarde de la mémoire collective et du patrimoine historique algérien.
Le ministre a également indiqué que des activités réunissant étudiants, chercheurs et intellectuels seront organisées afin d’encourager la jeunesse à s’approprier l’héritage historique de la nation et à raviver l’esprit des valeurs novembristes qui ont fondé l’identité et la gloire de l’Algérie indépendante. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité d’exploiter pleinement les outils numériques et les réseaux sociaux pour diffuser plus largement les symboles et les principes de la mémoire nationale auprès du grand public.
Abdelmalek Tacherift a par ailleurs souligné l’importance de préserver les lieux de mémoire, notamment les cimetières des martyrs et les monuments historiques, rappelant qu’ils incarnent une part essentielle de la symbolique nationale. Il a insisté sur la nécessité de les entretenir régulièrement et de les restaurer avec soin, en signe de fidélité au message des héros de la Révolution.
Le ministre a aussi annoncé la tenue, avant la fin de l’année, d’une Journée d’étude intitulée « Appellation et baptisation : vers la consolidation de la mémoire nationale dans l’espace public ». Cette initiative vise, selon lui, à renforcer la réflexion collective autour de la place des symboles nationaux dans la vie quotidienne et à améliorer la coordination entre les institutions concernées.
Abordant un autre volet, M. Tacherift a souligné que son ministère poursuit la mise en œuvre d’un plan d’action structuré pour mieux identifier les besoins des moudjahidine et de leurs ayants-droit, notamment en matière de santé et d’accompagnement psychosocial. L’objectif est, a-t-il affirmé, de garantir une prise en charge concrète et adaptée sur le terrain.
Enfin, il a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte particulièrement chargé de sens, à la veille du 64ᵉ anniversaire de la Journée nationale de l’émigration — en mémoire des tragiques événements du 17 octobre 1961 — et à l’approche du 71ᵉ anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954. Selon le ministre, ces commémorations constituent une occasion de resserrer les liens entre les acteurs du secteur, d’unifier les visions et de coordonner les efforts pour perpétuer l’esprit de fidélité envers les martyrs et les valeurs fondatrices de la nation algérienne.
S.S