L’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (ENSJI) a organisé, lundi à Alger, une rencontre nationale consacrée à l’évolution des médias numériques en période de guerre.
Par Rihab Taleb
Cet événement s’inscrit dans une démarche de réflexion approfondie sur l’évolution des pratiques médiatiques sous l’effet des conflits et des crises géopolitiques, ainsi que sur les enjeux liés à la circulation de l’information.
Lors de ce colloque, la professeure Kharfia Djoudou, spécialiste du sujet, a mis en lumière la complexité de l’impact des médias sur les conflits. Elle a souligné que les guerres modernes ne se jouent plus uniquement sur le terrain militaire, mais également sur le champ médiatique. Elle s’est notamment penchée sur le phénomène de la désinformation et sur la manière dont certains discours sont construits pour influencer l’opinion publique. Elle a affirmé que les agressions sionistes contre Gaza ont révélé une fracture profonde dans le traitement médiatique des événements, mettant en évidence des écarts significatifs entre les différentes plateformes numériques.
De son côté, Meriem Dorbane, enseignante en communication, a abordé l’interconnexion entre la géopolitique et les réseaux sociaux, en particulier en période de guerre. Elle a analysé l’évolution des réseaux sociaux en tant qu’outil de diffusion de l’information géopolitique, en insistant sur la dimension psychologique. Dans son intervention, elle a évoqué les mécanismes de propagation des rumeurs et leurs répercussions socio-économiques.
Quant à la professeure Yasmine Benamara, elle s’est penchée sur les stratégies de désinformation et les dangers qu’elles représentent dans le contenu médiatique. Elle a mis l’accent sur l’usage de la propagande pour manipuler l’opinion publique, ainsi que sur l’exploitation des réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations (fake news), en prenant pour exemple la propagande sioniste relayée sur certaines pages de médias numériques.
R.T
