La Mission permanente de l’Algérie auprès de l’ONU, s’exprimant au nom du groupe des A3+ (Algérie, Guyana, Mozambique, Sierra Leone), a exprimé jeudi son inquiétude face à la situation en Syrie, qui continue de se détériorer. L’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, a déclaré que les récentes escalades de violence, particulièrement dans le nord de la Syrie, suscitent un “profond regret” au sein du groupe. Il a souligné les risques d’une détérioration plus grave sans une action coordonnée des parties impliquées et de la communauté internationale. Le groupe a également exprimé sa préoccupation concernant les violations de la souveraineté syrienne, appelant au respect total de son intégrité territoriale et condamnant les agressions qui compromettent la paix et la sécurité régionales.Les A3+ ont insisté sur la nécessité d’une solution politique à la crise syrienne, en ligne avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui inclut un processus politique dirigé par les Syriens. L’ambassadeur Bendjama a appelé à la reprise des travaux du Comité constitutionnel syrien et a encouragé un soutien aux efforts de l’Envoyé spécial de l’ONU pour établir un climat de confiance nécessaire à la progression du dialogue politique.Le groupe des A3+ a également appelé la communauté internationale et les acteurs clés à s’engager activement pour aider la Syrie à retrouver la paix et la stabilité. Sur le plan humanitaire, M. Bendjama a partagé des statistiques alarmantes fournies par l’OCHA, indiquant que 6,3 millions d’enfants syriens nécessitent une protection urgente, avec des risques accrus de déscolarisation, de non-vaccination et de malnutrition aiguë. Il a souligné que les déficits de financement menacent les infrastructures sanitaires, risquant de priver 14,9 millions de personnes de soins médicaux essentiels et d’aide alimentaire, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur plusieurs générations.En conclusion, le groupe des A3+ a mis en avant la nécessité d’une aide internationale non seulement pour répondre aux besoins humanitaires immédiats, mais aussi pour soutenir la reprise économique de la Syrie. Ils ont réitéré que sans développement durable, il ne peut y avoir de paix durable, et vice versa, appelant à une action rapide pour prévenir une catastrophe humanitaire et encourager un processus politique inclusif mené par les Syriens.
R.I (APS)