Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Bouira mardi dernier, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a affirmé que le secteur de la production pharmaceutique avait connu un progrès significatif, grâce au lancement de plusieurs projets à travers le pays.
Par Malika Azeb
Dans une déclaration à la presse, M. Kouidri s’est dit satisfait du développement de cette industrie dans la wilaya de Bouira, tout en soulignant la nécessité d’encourager les investissements, notamment dans la fabrication de dispositifs médicaux, d’intrants et de produits chimiques.
Il a précisé : « L’Algérie importe actuellement 129 000 produits pharmaceutiques. Nous devons inciter les opérateurs à investir dans ce domaine pour les produire localement. De nombreux réactifs et médicaments peuvent être fabriqués ici, réduisant ainsi la facture des importations. »
Le ministre s’est rendu dans la zone industrielle de Sidi Khaled, située à Oued El Berdi, où il a inspecté les usines Rosaspharm et Magpharm, spécialisées dans la production de réactifs. Cette dernière, entrée en production en 2020, a une capacité annuelle de 50 millions d’unités, toutes formes confondues.
M. Kouidri a estimé que les industriels algériens avaient les moyens de relever le défi, grâce au potentiel humain et matérieldont dispose le pays. « Nous avons commencé à produire des matières premières pour médicaments, mais il reste de nombreux intrants et produits chimiques que les startups et micro-entreprises pourraient facilement fabriquer en Algérie », a-t-il ajouté.
Le ministre a également pris connaissance des projets phares du secteur pharmaceutique dans la wilaya de Bouira, ainsi que de la future zone industrielle de Dirah, au sud de la wilaya, qui s’étendra sur 250 hectares.
Il s’est ensuite rendu à Lakhdaria, dans l’ouest de Bouira, où il a visité deux unités de production : Diagnopharm et CPCM Bouzid. Pour ces deux sites, l’État a débloqué une enveloppe de 5 milliards de dinars afin de financer les infrastructures (routes, électricité, eau et traitement des eaux usées), dans le but de créer un environnement propice aux investissements.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie visant à attirer les investisseurs et à renforcer l’attractivité économique de la région. Le ministre a réaffirmé l’engagement des autorités à consolider l’autonomie algérienne en produits pharmaceutiques et à positionner le pays comme un acteur compétitif en Afrique et sur la scène internationale.
Cette politique devrait permettre de réduire la dépendance aux importations et de stimuler la production locale, tout en créant des emplois et en dynamisant l’économie nationale.
M.A
