Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a levé le voile, mercredi, sur une série d’innovations qui redéfinissent son approche de la mobilité du futur. L’entreprise a annoncé un partenariat stratégique avec Gemini, l’assistant d’intelligence artificielle de Google, le lancement d’une conduite entièrement autonome pour 2028 sur les modèles Cadillac, ainsi qu’une nouvelle architecture informatique destinée à équiper ses véhicules.
Par Salim Nait Ouguelmim
Lors d’une présentation à New York, la présidente-directrice générale de GM, Mary Barra, a déclaré que le groupe souhaitait partager sa vision de l’automobile de demain et accélérer la transition vers une ère technologique nouvelle. Selon elle, l’objectif de l’entreprise basée à Détroit (Michigan) est de rendre les innovations les plus avancées accessibles au plus grand nombre de conducteurs.
Le premier modèle concerné par cette transformation sera le SUV de luxe Escalade IQ de Cadillac, dont la version électrique doit devenir, dès 2028, le premier véhicule du constructeur capable d’une conduite entièrement autonome dite eyes-off — c’est-à-dire sans supervision visuelle du conducteur. GM s’appuie déjà sur l’expérience acquise grâce à son système de conduite hands-free Super Cruise, qui a permis de parcourir plus de 1,1 milliard de kilomètres sans qu’aucun accident n’ait été imputé à la technologie.
Pour General Motors, la conduite autonome constitue une étape déterminante vers le futur de l’automobile. En parallèle, la firme prévoit d’introduire une nouvelle plateforme informatique centralisée, destinée à remplacer la multitude de modules électroniques actuels. Ce « cerveau numérique », d’abord intégré au Cadillac Escalade IQ, contrôlera l’ensemble des systèmes du véhicule — de la propulsion à la sécurité, en passant par le divertissement — à travers un seul logiciel, plus facilement mis à jour et évolutif.
Sur le plan énergétique, le constructeur a également innové dans la composition de ses batteries. Celles-ci utiliseront désormais du manganèse, un matériau moins onéreux que le nickel et plus abondant que d’autres métaux rares. Selon les ingénieurs de GM, cette nouvelle batterie LMR offrira une autonomie supérieure tout en réduisant les coûts de production.
Dès 2026, General Motors intégrera l’assistant Gemini dans ses véhicules afin de permettre aux conducteurs d’interagir naturellement avec leur voiture, comme s’ils conversaient avec un passager. À terme, le constructeur compte développer son propre assistant d’intelligence artificielle, entièrement conçu pour ses modèles. Ce système sera capable d’expliquer les fonctionnalités de conduite — telle la conduite à une seule pédale —, de diagnostiquer les pannes, d’indiquer les restaurants les plus proches, de proposer des itinéraires alternatifs ou encore d’aider à se garer.
En combinant la conduite autonome et l’intelligence artificielle, GM imagine un futur où les voitures effectueront de manière indépendante diverses tâches quotidiennes : déposer leur propriétaire sur son lieu de travail, se rendre seules au garage, au pressing ou au supermarché, avant de revenir le chercher en fin de journée.
« Grâce à l’IA, à la robotique de pointe et à une puissance informatique inédite, nous allons créer une génération de véhicules capables d’offrir une expérience personnalisée à chaque conducteur », a conclu General Motors. Par cette vision ambitieuse, le géant américain entend redéfinir la relation entre l’homme et la machine, ouvrant une nouvelle ère de mobilité intelligente et autonome.
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