Le conseiller de la Banque mondiale pour les questions énergétiques, le docteur Mamdouh Salamah, a insisté samedi sur le fait que le septième sommet du Forum des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (du 29 février au 2 mars 2024), mettra en lumière le rôle important de l’Algérie dans la production d’énergie vitale, étant donné qu’elle occupe le quatrième rang mondial en termes d’exportations de gaz, et le dixième rang mondial en termes de réserves de cette énergie.
Par Wahiba Blidi
En tant qu’invité de l’émission “Forum international” de la radio algérienne internationale, M. Salamah a souligné que la tenue de ce forum vise à garantir la stabilité des prix du gaz sur le marché et à servir les intérêts des pays producteurs de cette ressource vitale.L’invité du forum international a vu que renforcer le rôle du gaz comme pilier de l’économie mondiale avec les transitions énergétiques actuelles, est réalisé en incarnant la transition complète de cette ressource d’une énergie fossile à une énergie renouvelable, selon une stratégie adoptée.
Dr. Salamah a indiqué que les résultats du sommet d’Alger se concentreront principalement sur la défense des intérêts des pays membres, soulignant qu’il est impossible de dissocier le Forum des pays exportateurs de gaz en tant qu’institution économique, et l’intention de la Russie et de la Chine de créer un système multipolaire comme élément complémentaire pour les pays producteurs de gaz.Dr. Salamah a également abordé la forte croissance de la demande mondiale pour le gaz naturel liquéfié, estimée à environ 48 %, ce qui confère une force économique et politique aux pays qui protègent leurs réserves de cette énergie importante.L’expert économique, le docteur Lakhdar Madani, a quant à lui abordé les principaux principes et piliers que les pays producteurs de gaz s’efforcent d’incarner, y compris la nécessité de maintenir la sécurité énergétique, de préserver la coopération et la coordination entre ces pays et leurs homologues consommateurs, en plus de lier le gaz au développement durable, et ainsi faire du gaz une énergie propre qui préserve l’environnement.Dans un autre contexte, Dr. Madani a souligné la nécessité d’investir et de développer dans la technologie moderne pour le gaz comme énergie propre et respectueuse de l’environnement, et en particulier pour la liquéfaction et la récupération de cette énergie, ce qui sera pris en charge par le projet du nouvel institut pour développer la recherche sur le gaz en tant qu’institution qui sera créée à travers le sommet d’Alger afin de renforcer la recherche et le développement dans les industries gazières pour aboutir à la découverte de produits dérivés qui conduisent à réguler la valeur ajoutée du gaz.Dr. Mahfouz Kaoube a axé son intervention sur le rôle central de l’Algérie dans le sommet du forum, et de l’intérêt de l’événement à activer les aspects diplomatiques, pragmatiques et académiques pour rapprocher les points de vue entre les pays producteurs et consommateurs, ce qui travaillera à sortir avec des stratégies unifiées en termes de rationalisation de la consommation, louant la crédibilité de l’Algérie dans la sortie de consensus entre ces visions stratégiques. Kaoube s’attend à ce que l’activation du dialogue entre les producteurs et les consommateurs de gaz mène à des prix consensuels, et à la naissance d’une organisation avec ses comités permanents, mettant ainsi fin aux conflits entre ces pays et créant un environnement harmonieux qui défend ses intérêts économiques et régionaux.L’expert énergétique, le docteur Ahmed Tartar, a confirmé que le septième sommet du Forum des pays exportateurs de gaz en Algérie se tient dans des circonstances internationales actuelles qui conduisent à l’émission de recommandations construites dans un contexte diplomatique, appelant les pays participants à adopter une culture d’approfondissement du dialogue et de la consultation et de se concentrer sur la construction d’une stratégie basée sur le lancement d’une transformation entre les pays dans un contexte qui développe ses réserves tout en consacrant des efforts à la recherche pour développer un système économique gazier, produisant une sorte de mobilisation générale. Dr Tartar a souligné l’importance de définir des points clairs et des objectifs dans le contexte de la coopération internationale lors du forum, notant l’initiative d’une transition énergétique fluide par l’Algérie d’ici 2025.
W.B