Diversification de l’économie nationale / Noureddine Ouadah annonce l’ère de l’économie du savoir

 

 

  Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah, a détaillé, hier mardi lors d’une conférence de presse au siège d’El Moudjahid, la transition d’une économie fondée sur les ressources naturelles vers une économie axée sur le savoir et la connaissance. Le but est d’encourager les porteurs de projets innovants, les chercheurs et les enseignants à créer des start-up et microentreprises capables de rivaliser à l’échelle internationale et de participer activement à la croissance économique du pays.

Par Khalil Aouir

 

Dans l’optique de diversifier une économie nationale largement dépendante du pétrole, du gaz et des minerais, le ministre désire promouvoir une économie immatérielle, d’idées qui repose à juste titre sur la technologie et le potentiel de la jeunesse, à travers sept grands axes :

Selon lui, l’économie de la connaissance met l’accent d’abord notamment sur la recherche scientifique et le développement technologique en milieu industriel. En réalité, « il ne s’agit pas uniquement de disposer de centres de recherche universitaire dans ce domaine, mais de les intégrer pleinement au sein du tissu industriel et économique » a-t-il souligné. Ensuite, le ministre insiste sur la nécessité de préserver la propreté intellectuelle : « Si notre objectif est de transformer le savoir en richesse, il est crucial de protéger ce savoir en vue de pouvoir le commercialiser et le valoriser. La propriété intellectuelle représente ainsi le deuxième pilier de l’économie du savoir ». Un autre pilier fondamental porte pour le coup sur le transfert technologique, ajoute-t-il. De ce fait, il tient à préciser que dans un contexte de globalisation où les informations, technologies et connaissances circulent librement, avoir en possession des mécanismes adaptés afin d’assurer un transfert technologique efficace représente un enjeu majeur dans l’économie de la connaissance. Par-dessus le marché, le ministre fait mention de l’économie numérique qui tend à conceptualiser en fait le secteur des activités économiques en lien avec l’informatique. À cet égard, « on constate à l’heure actuelle l’ampleur prise par les entreprises digitales sur les plus grandes bourses mondiales ; certaines d’entre elles valent des trillions de dollars, et leur seul actif est constitué de données numériques » a-t-il fait savoir. Du reste, l’un des piliers clés de l’économie de la connaissance repose, d’après le ministre, essentiellement sur le facteur et capital humain, à savoir la formation professionnelle. Il est également souligné, au passage, que l’accélération du flux d’informations doit suivre le même rythme que l’évolution technologique. Enfin, selon le même responsable, afin de parvenir à mettre en œuvre un nouveau paradigme faisant partie des composantes inhérentes à l’économie basée sur la connaissance et le bien immatériel, il importe de disposer d’un certain nombre de mécanismes de gouvernance qui soient en adéquation avec cette transition, permettant de s’appuyer en partie sur l’économie traditionnelle, la première ressource financière du pays, pour soutenir le passage à la création de start-ups et microentreprises innovantes, rappelant que tout doit se faire de façon transversale, ce qui nécessite la collaboration étroite avec tous les secteurs concernés. Dans ce sillage, le ministre rappelle à fortiori que la création du département ministériel en 2020, dans le cadre des orientations du président de la République Abdelmadjid Tebboune, marque le début effectif du développement de l’écosystème des startup et microentreprises en Algérie.

Par ailleurs, le conférencier évoque le fait que le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises a établi une feuille de route visant à améliorer la création des start-up, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, et ce, dans toutes les régions du pays. Cette stratégie s’intéresse aussi à la dimension financière, cherchant à élargir les options pour financer ces entreprises. À propos du programme « Kick Start » de financement public, M. Ouadah indique qu’il s’attache à favoriser l’innovation et à promouvoir l’entrepreneuriat, tout en soutenant matériellement des programmes d’incubation pour accompagner les entrepreneurs dans la création de leurs start-up innovantes. De ce point de vue, le ministre déclare que l’ambition est d’établir au moins un incubateur par wilaya d’ici la fin de l’année. « Nous pouvons faire en sorte que l’étudiant travaille sur une question concrète. L’objectif est de l’accompagner dans la création de sa start-up labellisée ; aujourd’hui, il a de surcroît la possibilité de fonder une microentreprise », a affirmé le conférencier. M. Ouadah ambitionne également d’inciter les chercheurs et les enseignants à lancer leurs propres entreprises, sans oublier de braquer les projecteurs sur les talents émergents parmi les jeunes dans la formation professionnelle, par le bais de concours organisés en partenariat avec le Ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

À cette occasion, le ministre fait part de son ambition d’exploiter nos compétences nationales en matière d’innovation afin d’hisser le drapeau algérien à l’étranger lors des plus grands événements technologiques mondiaux à l’instar de Web Qatar Summit où de nombreuses start-up algériennes ont dignement honoré le pays.

 

Kh.A

 

 

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