Un colloque consacré à la langue arabe, intitulé « La place de la langue arabe parmi les langues mondiales et ses défis à l’ère de la mondialisation », s’est tenu dimanche à l’université Ali Lounici d’El-Affroune. Cette rencontre a permis de mettre en lumière les initiatives et les enjeux liés à la valorisation de cette langue dans un monde globalisé.
Par Malika Azeb
Parmi les projets présentés, l’Académie algérienne de la langue arabe (AALA) a annoncé le lancement imminent d’un programme de traduction d’ouvrages étrangers vers l’arabe. Lors de son intervention, M. Chérif Merabaï a expliqué que la commission de traduction, récemment créée au sein de l’AALA, travaille en collaboration avec quatre autres commissions pour sélectionner les œuvres à traduire, tout en s’appuyant sur les technologies de l’intelligence artificielle.
Il a également mis en avant la vitalité de la langue arabe, soulignant sa capacité à intégrer des disciplines variées, qu’il s’agisse des sciences ou des arts. Selon lui, les outils modernes, tels que les applications d’intelligence artificielle, joueront un rôle clé dans la diffusion et l’enrichissement de cette langue. Par ailleurs, il a rappelé que l’arabe figure parmi les six langues les plus parlées au monde, utilisée par environ 420 millions de locuteurs.
De son côté, le doyen de la faculté des lettres et des langues de Blida, M. Khelifa Korti, a précisé que ce colloque s’inscrivait dans le cadre des célébrations annuelles de la Journée internationale de la langue arabe, observée chaque 18 décembre. Il a souligné que cette initiative vise à évaluer la situation actuelle de la langue arabe, à promouvoir son rôle dans la vie contemporaine et à encourager son intégration dans les domaines scientifiques et technologiques, afin de répondre aux exigences de la mondialisation.
M. Korti a également exhorté les décideurs à œuvrer pour inscrire la langue arabe dans les dynamiques mondiales, tout en tenant compte des transformations en cours en Algérie.
En marge de cet événement, une convention a été signée entre l’AALA et la faculté des lettres et des langues de Blida. Cet accord vise à renforcer les liens entre les deux institutions, permettant à la faculté de bénéficier des travaux de l’académie pour favoriser l’ouverture de l’université sur les sphères culturelle, scientifique, économique et sociale.
Cette rencontre illustre la volonté commune des acteurs institutionnels et académiques de promouvoir la langue arabe et de lui donner une place de choix dans un monde en constante évolution.
M.A
