Près de 250 000 habitants ont regagné la ville de Ghaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu jeudi entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et l’armée israélienne, a déclaré samedi Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile dans l’enclave palestinienne.
Par Karim-Akli Daoudi
Selon le responsable, l’annonce de la trêve a immédiatement permis à des milliers de familles déplacées de reprendre le chemin de leurs foyers, malgré les destructions massives laissées par plusieurs semaines de bombardements. En parallèle, près de 200 000 autres personnes ont regagné les zones situées au nord du territoire, précédemment classées « extrêmement dangereuses » par l’armée d’occupation. Ces zones avaient été vidées de leurs habitants en raison de l’intensité des combats et des avertissements répétés adressés aux civils.
Le Hamas a indiqué avoir conclu un accord qui prévoit non seulement la cessation complète des hostilités, mais aussi le retrait progressif des troupes israéliennes de la bande de Ghaza, l’acheminement d’aides humanitaires et la mise en place d’un échange de prisonniers. Le mouvement a précisé que cet accord est le fruit de « négociations sérieuses et responsables » menées sur la base d’une proposition émanant du président américain Donald Trump, dans le but de mettre fin à ce qu’il qualifie d’« agression génocidaire » contre le peuple palestinien.
Dans un communiqué, le Hamas a rendu hommage à la ténacité et au courage de la population palestinienne, saluant « la résistance héroïque » des habitants de Ghaza, d’El-Qods, de la Cisjordanie et des communautés dispersées à travers le monde. Ce retour massif marque une nouvelle étape dans un conflit meurtri qui a profondément bouleversé la vie de millions de Palestiniens, mais il reste accompagné d’une profonde incertitude sur la durabilité de la trêve et la reconstruction du territoire dévasté.
KAD