Jusqu’à présent, 174 points de vente directe de produits de la mer “du producteur au consommateur” ont été établis à l’échelle nationale pour le mois de Ramadhan, afin d’aider à stabiliser les prix, a annoncé le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, lundi. Ces points de vente comprennent des espaces gérés par les chambres de pêche et d’aquaculture ainsi que des entités privées ayant signé des contrats avec ces chambres, a précisé M. Badani lors d’une intervention au forum du journal “Echaab”. Il a ajouté que des efforts sont en cours pour localiser davantage de points de vente dans le but de répondre plus efficacement aux besoins du marché national en produits de la mer à des prix abordables durant le mois sacré. Le ministre a souligné l’importance de poursuivre l’initiative de vente directe, en notant une demande croissante pour les produits d’aquaculture, notamment le tilapia. Le ministre a mis en lumière les incitations de la loi de finances 2024 pour booster l’aquaculture, y compris une aide financière de 50.000 DA par tonne de tilapia produite et une réduction de la TVA pour les transformateurs de ce poisson. Il a également mentionné des facilités pour les pêcheurs souhaitant importer des moteurs de bateau de moins de 5 ans et la baisse des droits de douane pour ces importations, visant à augmenter la production piscicole. Une autre mesure autorise l’importation de navires de pêche en haute mer de moins de cinq ans pour renforcer les capacités de production. En ce qui concerne l’industrie navale, 15 chantiers ont été initiés, dont sept ont été finalisés. M. Badani a annoncé qu’une délégation algérienne, composée de responsables gouvernementaux et d’experts du secteur de la pêche, se rendra à Nouakchott en mars pour finaliser les détails concernant les frais de pêche dans les eaux mauritaniennes pour les entrepreneurs algériens. Cette collaboration, initiée en 2013, a été récemment revitalisée grâce à l’envoi de 10 capitaines de navires de pêche algériens pour une formation pratique en haute mer avec des équipages mauritaniens, dans le but de les initier aux techniques de pêche et à l’environnement logistique associé, a expliqué le ministre. Concernant le redémarrage de l’exploitation du corail, le ministre a souligné que cette activité nécessite des installations hyperbares pour la sécurité des plongeurs.
W.B