Cette année, on a appris que les galons des officiers de la Glorieuse Armée de Libération Nationale ont été l’œuvre des artisans d’Ath Yenni.
Par Malika Azeb
L’édition de cette année initialement prévue pour le 25 juillet jusqu’au 3 aout a été avancée, elle a débutée le 18 juillet dernier et s’étalera jusqu’au 27 juillet.
Cet événement se déroule cette année sous le slogan « Les artisans d’Ath Yenni au service de la Révolution Algérienne ».
La cérémonie d’ouverture a eu lieu au collège Larbi Mezani et elle a été donnée par le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, Miloud Fellahi en compagnie du vice président de l’APW Djamel Ait Menguellat et les autorités locales.
138 exposants venus de différentes régions du pays participent à cette édition. Les artisans locaux sont cependant de loin les plus nombreux avec 109 représentants.
Cette manifestation est un événement incontournable pour les différents artisans qui viennent chaque année exposer leurs produits mais aussi pour les passionnés et autres amoureux de la joaillerie traditionnelle algérienne.
Cette année, c’est le passé révolutionnaire des artisans qui a été mis à l’honneur en rendant un vibrant hommage au fabricants de galons pour l’armée de libération nationale(ALN) qu’était le chahid Maarouf Mohamed dit Da Larbi.
Lors de la cérémonie d’ouverture une des trois filles du chahid en compagnie des membres de la famille a tenu à parler de son défunt père notamment de son dévouement pour la Révolution.
En effet le martyr a mis son savoir-faire artisanal au service de l’ALN qui a instauré les grades après le congrès de la Soummam, le 20 aout 1956, Larbi Maarouf s’était mis à fabriquer des galons en argent, avant que son activité ne soit découverte par l’armée Française.
Larbi Maarouf a été découvert après la mort au champ d’honneur de son beau-frère sur lequel l’armée coloniale a trouvé des galons et une lettre écrite par cet artisan.
Arrêté puis détenu dans l’ancienne prison d’Ath Yenni devenue aujourd’hui le CEM Larbi Mezani, il succomba à ses blessures le 10 juillet 1958.
Comme de coutume à chaque édition une médaille en argent est remise à une personnalité distinguée de la région d’Ath Yenni.
Cette année la médaille, une étoile d’argent, a été remise à la famille du martyr représentée par sa fille Nora.
Cette édition est aussi une occasion pour les bijoutiers d’exposer les problèmes liés à ce métier comme l’indisponibilité des matières premières, le corail et l’argent, leur cherté. Ils ont évoqué aussi me problème de la vente de leurs produits sous un label autre que celui de bijoux fabriqués à Ath Yenni.
A ce propos Samy Cherat, président du comité d’organisation de la fête de bijoux, a appelé à la mise en place d’un fonds de soutien à la matière première et d’un fonds de solidarité aux artisans bijoutiers pour pérenniser leurs métiers.
Le secrétaire général de la wilaya a rassuré les artisans quant à la garantie de l’accompagnement par les autorités, afin de maintenir et de préserver ce métier qui fait partie des nombreuses activités artisanales et culturelles de l’Algérie, et dont la renommée a dépassé les frontières les plus lointaines.