L’UNESCO, par le biais de son Centre du patrimoine mondial, a annoncé mardi la mise à jour de la liste indicative du patrimoine mondial de l’Algérie. Publiée sur son site officiel, cette nouvelle version comprend désormais onze sites, classés comme culturels, naturels ou mixtes. Cette annonce a été relayée par le ministère de la Culture et des Arts dans un communiqué.
Par Said Slimani
Cette actualisation constitue une avancée significative dans la valorisation du riche patrimoine national. Elle témoigne de la diversité géographique, environnementale et civilisationnelle de l’Algérie, tout en jetant les bases de futurs dossiers de candidature pour une reconnaissance officielle par l’UNESCO.
Le ministère a précisé que cette étape représente un atout culturel majeur, fruit du travail du Comité scientifique national mis en place par le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, en décembre 2024. Ce comité a mené une réflexion approfondie et un travail technique rigoureux dans le cadre de la relance de ce dossier prioritaire, intégré à la stratégie du ministère pour enrichir la présence de l’Algérie sur la scène patrimoniale mondiale.
Ce progrès s’inscrit également dans la volonté affichée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de faire du patrimoine un pilier de l’identité nationale et un vecteur de développement durable. À travers une approche culturelle globale et durable, les autorités visent à réhabiliter les richesses naturelles et civilisationnelles de l’Algérie, en leur offrant une visibilité internationale.
La démarche adoptée par le ministère, encadrée par des experts nationaux, a permis d’aboutir à une liste équilibrée et représentative. Elle répond aux exigences de la Convention de 1972 de l’UNESCO relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, en prenant en compte tant la variété géographique que la typologie des biens patrimoniaux.
L’introduction, pour la première fois, de deux sites naturels en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche marque un tournant dans l’élaboration de cette liste. Celle-ci se présente désormais comme une étape préparatoire essentielle dans la constitution des futurs dossiers d’inscription, en conformité avec les critères et procédures de l’UNESCO.
Les sites retenus dans la liste indicative sont : le Parc national du Djurdjura, le Parc national d’El-Kala, Ighamaouen, les forteresses-greniers collectifs du parc culturel Touat-Gourara-Tidikelt, le patrimoine archéologique de Tébessa, les ksour de l’Atlas saharien, les mausolées royaux de l’Algérie antique, les systèmes oasiens des gorges du Ghoufi et de Oued Labiod, le massif de la Tafedest (dans le parc culturel de l’Ahaggar), la ville de Nedroma et les monts des Trara, les itinéraires augustiniens ainsi que les paysages oasiens d’Oued Souf.
Il est utile de rappeler que la liste indicative de l’UNESCO constitue un inventaire préliminaire des biens que chaque État membre prévoit de proposer à l’inscription au patrimoine mondial. Elle est une étape obligatoire avant toute reconnaissance officielle par l’organisation.
S.S