La 13e édition du Festival culturel international du Malouf se poursuit à Constantine avec une programmation qui ne cesse de captiver le public. La quatrième soirée, organisée mardi dernier, a mis à l’honneur des artistes syriens et les membres de la troupe russe « Trab », offrant aux spectateurs une expérience musicale singulière et émotive.
Par Ikram Haou
Depuis son ouverture samedi, chaque soirée du festival propose un groupe différent et un univers musical particulier, révélant ainsi la diversité et la richesse des traditions artistiques.
Lors de cette quatrième soirée, le public constantinois a eu le privilège de découvrir un dialogue musical entre l’Orient et la Russie. La chanteuse syrienne Bouchra Mahfoud, accompagnée de la troupe « Trab », a interprété avec brio des maqâms orientaux mêlés aux harmonies slaves. L’assistance a été séduite par l’élégance et l’émotion de cette rencontre artistique. Elle a également ému l’auditoire en reprenant avec une grande sensibilité la célèbre qasida andalouse « Jadaka Al Ghaythou ».
La troupe russe, de son côté, a livré une prestation magistrale en mariant les maqâms orientaux aux sonorités lyriques de la tradition slave. Cette fusion audacieuse a donné naissance à une atmosphère musicale profonde et universelle, mettant en valeur des formes mélodiques absentes de la musique occidentale classique.
Le programme a également été enrichi par d’autres chansons issues du répertoire syrien et russe, dont « Achak Mamhoune », une œuvre emblématique du patrimoine arabo-andalou, popularisée en 1990 par l’artiste algérien Cheb Nasro.
L’association « Wasl El Andalous » a, quant à elle, proposé une wasla andalouse et plusieurs extraits de la nouba Sika, notamment « Law Kana Soltane El Mahabba », avant de laisser place à l’artiste Seïf Eddine Torche, qui a transporté le public dans l’univers du malouf à travers des pièces telles que « Mata Ya Kiramou Ayni Tarakoumou ».
En somme, cette quatrième soirée a constitué un moment d’exception, où les Constantinois ont savouré une rencontre musicale entre patrimoine local et influences étrangères, confirmant le rôle du festival dans la valorisation et la transmission de la musique arabo-andalouse.
I.H
