En lien avec les mauvaises habitudes alimentaires, qui coûtent plus de 8 000 milliards de dollars par an, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appelle, sous le slogan « Agir urgemment », à transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux.
Par Ikram Haou
Selon une étude réalisée par la FAO dans 156 pays, les coûts cachés des systèmes agroalimentaires mondiaux atteignent environ 12 000 milliards de dollars par an. Parmi ces coûts, 70 %, soit près de 8 100 milliards de dollars, sont liés aux habitudes alimentaires malsaines, responsables de maladies non transmissibles (MNT) telles que les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Ces coûts ne se limitent pas aux impacts sanitaires, mais incluent également les conséquences de la dégradation de l’environnement, des inégalités sociales ainsi que des coûts sanitaires et environnementaux cachés.
La FAO souligne que l’étude a examiné les effets de ces problèmes sur la santé et a identifié 13 facteurs de risque alimentaires. Parmi ceux-ci figurent une consommation insuffisante de céréales complètes, de fruits et de légumes, ainsi qu’une consommation excessive de sodium, de viande rouge et de viande transformée. Des différences notables sont observées d’un système agroalimentaire à l’autre.
Il convient de rappeler que l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est une agence spécialisée des Nations Unies qui mène les efforts internationaux en faveur de l’élimination de la faim. Son objectif est d’assurer la sécurité alimentaire pour tous et de garantir un accès régulier à une alimentation de qualité, permettant à chacun de mener une vie saine et active. Avec 195 membres, dont 194 pays et l’Union européenne, la FAO est active dans 130 pays à travers le monde, où elle joue un rôle clé dans l’éradication de la faim.
Depuis des décennies, les systèmes agroalimentaires évoluent, passant de modèles traditionnels à des modèles industriels, avec à chaque étape des résultats et des coûts cachés différents. Ce rapport de la FAO analyse comment ces coûts se manifestent dans différents types de systèmes agroalimentaires à travers le monde.
D’après les résultats de l’étude, l’impact environnemental des pratiques agricoles non durables contribue de manière significative aux coûts cachés. Les coûts associés aux émissions de gaz à effet de serre (GES), au ruissellement d’azote, aux changements d’affectation des sols et à la pollution de l’eau sont particulièrement élevés dans les pays où les systèmes agroalimentaires sont en pleine diversification, a ajouté la FAO.
En conclusion, la FAO fournit aux consommateurs des informations claires sur les incidences environnementales, sociales et sanitaires de leurs choix alimentaires, ainsi que des recommandations pour adopter des habitudes alimentaires saines.
I.H
