La calligraphie arabe désigne la pratique artistique consistant à retranscrire l’écriture arabe manuscrite avec fluidité et art, dans le but d’exprimer l’harmonie, la grâce et la beauté. Les styles calligraphiques arabes se sont développés dès les premiers temps de l’Islam. Lundi dernier, la maison de la culture Hassan-El-Hassani de la wilaya de Médéa a accueilli l’ouverture de la 12e édition du festival international de la calligraphie arabe.
Par Ikram Haou
M. Abderrazak Karabernou, commissaire du festival, a indiqué que cette édition a connu la participation de calligraphes nationaux et étrangers, avec soixante-deux calligraphes algériens issus de vingt et une wilayas, ainsi que vingt-deux calligraphes étrangers venant de Syrie, d’Égypte, de Tunisie, de Turquie, de Jordanie, de Libye et d’Arabie Saoudite.
Les calligraphes présents ont réalisé plus de 120 œuvres calligraphiques, tant de style classique qu’en lettrisme. L’exposition de ces œuvres restera accessible au public jusqu’à la fin de cette journée.
Selon les propos du calligraphe jordanien M. Rifaet Mohamed Bouize, la calligraphie arabe a récemment connu une grande évaluation, lui permettant de gagner une place remarquable parmi les différents arts. M. Rifaet a ajouté que la preuve de cette évaluation est le classement de la calligraphie arabe par l’UNESCO en 2021 en tant que patrimoine immatériel mondial. Il a également souligné que les jeunes ont trouvé une manière d’exprimer leurs émotions et d’autres sentiments à travers cet art.
De plus, le calligraphe algérien, M. Mustapha Meche, a déclaré que la calligraphie arabe a élevé son niveau grâce aux efforts des artistes, soutenus par des générations de calligraphes et leur quête constante de créativité et d’originalité.
D’autre part, des ateliers de formation ont été organisés au cours de la 12e édition du festival international de la calligraphie arabe, comme l’a souligné M. Karabernou. Il a rappelé que la 11e édition du festival, qui s’est tenue dans la même wilaya de Médéa, était dédiée à la mémoire du calligraphe algérien miniaturiste et spécialiste en ornementation M. Tayeb Laidi, décédé en octobre 2022 à l’âge de 51 ans, avec la participation d’environ cinquante calligraphes algériens et étrangers.
Cette année, la 12e édition se déroule sous le slogan « À la Palestine, victoire et fidélité », rendant hommage au parcours de l’artiste palestinien M. Mustapha Belkahla. Ancien directeur du Musée public national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie à la Casbah d’Alger, il était connu pour ses nombreuses œuvres d’art plastique présentées dans plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger. M. Belkahla est décédé l’année dernière, en 2023, à l’âge de 74 ans.
Enfin, un concours a été organisé durant ce festival, et les trois meilleures œuvres en calligraphie classique et en lettrisme seront récompensées à l’issue de la compétition.
I.H
