Lors d’une conférence tenue jeudi à l’Université de droit et des sciences politiques de Batna 1, des experts et historiens ont vigoureusement dénoncé les actes de torture infligés aux Algériens dans les prisons et camps d’internement durant la colonisation. Ils ont mis en lumière l’extrême brutalité de ces pratiques, qualifiées d’inhumaines et contraires aux chartes et conventions internationales.
Par Rihab Taleb
Les intervenants ont insisté sur la nécessité de transmettre cette mémoire aux jeunes générations, afin de préserver une compréhension lucide et juste de l’histoire nationale.
À travers des interventions en visioconférence, les participants ont décrit les méthodes de torture utilisées contre les Algériens, soulignant l’ampleur des violations des droits humains commises, en contradiction flagrante avec les lois juridiques internationales en vigueur à l’époque.
La présidente de la rencontre, Dr Nawel Ryma Bennedjai, a précisé que cette conférence, organisée sous l’égide du Laboratoire du mouvement national algérien et de la révolution de libération, visait à mettre en évidence les souffrances endurées par les détenus algériens. Elle a notamment abordé les séquelles psychologiques et sociales de ces pratiques violentes, ainsi que les réactions des organisations humanitaires internationales face à ces graves atteintes aux droits fondamentaux.
S’inscrivant dans une démarche de préservation de la mémoire historique, cet événement vise également à obtenir la reconnaissance des injustices commises à l’encontre du peuple algérien durant la période coloniale.
Pour sa part, Dr Rokaïa Aouachria, de la Faculté des sciences politiques et de droit, a rappelé que les violations des droits des détenus ne concernaient pas uniquement les membres du Front de libération nationale (FLN), mais s’étendaient aussi aux civils sans défense, notamment les personnes âgées, les femmes et les enfants.
Les chercheurs présents ont analysé les conditions de détention dans plusieurs camps d’internement mis en place par les autorités coloniales pour freiner la révolution algérienne. Parmi ces lieux de souffrance, le camp de Kasr Ettir à Sétif a été évoqué pour les traitements inhumains subis par les prisonniers, tout comme la prison pour femmes de Tifelfel, à Ghassira, où les détenues ont enduré des souffrances indicibles.
R.T
