La secrétaire générale de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, a souligné l’importance de la numérisation pour l’autonomisation de la femme.
A l’occasion d’un dialogue entre le Secrétaire général de l’ONU et la société civile, en marge de la 67e session de la Commission sur la condition de la femme, Nouria Hafsi, qui a participé à ce débat, a insisté dans son intervention sur le rôle des ONG dans la “numérisation” en faveur des femmes, et leur implication dans ce “projet très important”.
Selon Mme Hafsi, il est impératif que les pays soient “numérisés et dotés d’une connexion internet” afin que tout le monde puisse y avoir accès, mais pour ce faire, souligne-t-elle, “il faut donner les moyens à la société civile et faire en sorte qu’elle soit formée, engagée et compétente pour être un partenaire fiable”.
“L’autonomisation de la femme est un projet grandiose qui, par son biais, on pourrait arriver à l’égalité des genres”, a-t-elle ajouté. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dans son allocution “tous les dirigeants de façon urgente à s’atteler aux recommandations du premier rapport de l’ONU sur les technologies, l’innovation, l’éducation et l’égalité des sexes”.
“Il s’agit de promouvoir l’éducation, la formation numérique des femmes et des filles, d’élaborer des algorithmes tenant compte des droits humains”, a précisé M. Guterres, soulignant la nécessité de revoir “nos structures patriarcales qui font la promotion des inégalités des sexes”.
Il a expliqué que “toutes les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui, qu’il s’agisse du changement climatique ou du coût de la vie, sont le fruit d’un monde et d’une culture patriarcale où les hommes prennent toutes les décisions”.
“La situation doit changer. Cette domination masculine remet en question le droit des femmes. L’équité est une question de pouvoir”, a-t-il martelé.
Face à cette montée de patriarcat, M. Guterres a appelé à la créativité et la participation de la moitié du monde, expliquant qu’un environnement numérique sûr et humain nécessite la contribution de toute l’humanité.
“Nous devons connecter tout le monde et partout à internet d’ici 2030. La connexion internet n’est qu’une étape, la représentation et la participation équitable des femmes est au cœur de la transformation de modèles socioéconomiques”, a-t-il martelé.
“Les dirigeants doivent dans certains cas être contraints de créer des changements permettant de promouvoir l’égalité de droits et de chances des femmes et des filles à l’éducation et doivent démanteler les obstacles et briser le plafond de verre”.
Le chef de l’ONU s’est, en outre, engagé à mobiliser 300 millions de dollars dans les trois prochaines années pour les organisations défendant les droits des femmes et les militants des droits humains en situation de crise.
R.S